Roger Hodgson a été le fondateur du célèbre groupe Supertramp en 1969. Il a été la voix du groupe pendant 14 ans. Depuis la fin de Supertramp, Roger Hodgson continue sa carrière en solo, et est aujourd’hui devenu un monument de la musique. Nombreuses des chansons qu’il a composées sont devenues des hits, comme « The Logical Song », « Give a little bit » ou « It’s raining again ». Elles ont traversé le temps et unissent aujourd’hui les générations, comme on pouvait le constater dans le public du Caprices Festival dimanche soir.

Ce succès est certainement lié à l’authenticité du personnage et à la sincérité qu’il met dans ses chansons. Un personnage attachant et extrêmement touchant, dont la sensibilité se ressent tant dans sa musique que dans sa façon de communiquer avec le public. Elle se ressent aussi dans ses réponses à nos questions…

 

Vous avez joué ce soir devant un public très ému par vos morceaux. Est-ce que cela est le but de votre musique, de transmettre des émotions ?

 

Pour moi, la musique est une forme de communication. Ma musique représente mon cœur et mon âme, elle exprime mes joies, mes souffrances, mes questions. Et je crois que cet esprit a touché beaucoup de gens. Des gens plus vieux, mais aussi des plus jeunes. Je pense qu’ils peuvent ressentir ces choses que je veux faire passer à travers ma musique, même s’ils ne comprennent pas les paroles. 

 

Vous avez joué beaucoup de morceaux de Supertramp ce soir. Est-ce que vous vous identifiez toujours à ce groupe ?

 

Non, c’est différent maintenant. Les gens pensent que ce sont des morceaux de Supertramp parce que c’est en effet le groupe avec qui je les ai enregistrés. Mais je les ai écrit tout seul. Pour moi, ce sont « mes enfants » (il le dit en français). Ils viennent tout droit de mon cœur. Supertramp a été une époque magnifique de ma vie. Mais maintenant, je traverse encore une plus belle période. Je suis plus vieux, plus sage, j’ai plus à donner. Je suis plus heureux au fond de moi, et je peux donc transmettre mon bonheur aux gens. A l’époque de Supertramp, j’étais plus timide, moins confiant, je me posais beaucoup de questions. J’avais besoin du groupe, et c’était une super période. Mais maintenant je suis heureux tout seul.

 

Cela vous arrive cependant de jouer avec d’autres personnes sur scène, lors de certains concerts…

 

Oui, parfois je joue avec un groupe ou avec un orchestre. Mais le plus souvent, je joue uniquement avec mon musicien, comme ce soir. Ce sont les concerts les plus intimes. Quoique, j’essaie aussi de rendre les concerts intimes quand je suis sur scène avec un orchestre. Selon moi, tout est une question de connexion entre moi, les musiciens et le public.

 

Vous n’avez pas sorti de nouveaux morceaux depuis 2000… vous ne composez plus du tout ?

 

Si, je compose encore et cela m’arrive de jouer mes nouveaux morceaux en live. Mais quand j’écris la set list avant chaque concert, j’essaie de la construire en fonction du public. Dans les festivals, je préfère souvent ne jouer que les morceaux que tout le monde connaît. Ce soir, je ne savais pas trop si je devais jouer des morceaux récents ou pas… finalement j’ai décidé de jouer uniquement mes tubes.

 

Est-ce que vous pensez sortir un nouvel album un jour ?

 

Oui, j’y pense parfois. Mais d’abord je vais peut-être sortir quelques singles. Cependant, c’est une situation compliquée, parce que j’ai tellement de chansons auxquelles les gens se sont attachés, ils ont des souvenirs liés à ces chansons. En faire de nouvelles pourrait amener de l’ombre sur ces classiques.

 

Vous avez dit plusieurs fois lors de votre concert que vous adoriez la Suisse. Pourquoi ?


C’est le plus beau pays du monde. J’aime le fait que les gens prennent soin de ce pays, en général. Je sais que les suisses allemands et les suisses romands sont très différents. Mais je crois que la montagne fait ressortir le meilleur des gens. Si je n’habitais pas en Californie, je vivrais ici !

 

J.B.

 
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